C’est mon choix

Pourquoi la mort

L’on me demande souvent pourquoi je m’intéresse tant au décès des gens. La réponse est simple. La date de la mort des personnalités est souvent connue. C’est même souvent la seule date qui nous est donnée par les biographes. De plus, la date de la mort est la date la plus importante de l’existence avec la date de naissance. L’âme s’incarne à la naissance et se désincarne à la mort. L’alpha et l’oméga de toute étude astrologique. L’entre deux ne sont que des évènements qui conduisent de l’un vers l’autre.
Je ne crois pas qu’il soit possible de déterminer la date de la mort dès la naissance, car la mort n’intervient que lorsque l’œuvre est achevée. Certains la réalisent rapidement, d’autres beaucoup plus lentement. D’autre part, les catastrophes naturelles et les guerres tuent beaucoup de gens avant que leur œuvre soit achevée. La mort de ceux-ci n’est guère prévisible dans les thèmes individuels. Et je ne parle pas des morts eschatologiques, genre déluges, qui n’appartiennent pas à la logique terrestre.
En revanche, hors catastrophes, il est possible, au regard des révolutions du Soleil et de la Lune, mais aussi des directions secondaires (1 jour = 1 an) ou symboliques (1 degré = 1 an), de trouver des périodes où le grand passage est possible, voir probable.
Ce sont ces périodes qui m’intéressent. Et c’est en recherchant au travers de nombreuses biographies que j’ai sélectionné des méthodes qui apparaissent plus efficaces que d’autres.

L’astrologie sidérale

Comme pratiquement tous les astrologues amateurs, j’ai commencé à étudier l’astrologie dans les livres dont tous les auteurs vantent l’astrologie tropicale, ou astrologie des saisons. J’ai donc fait comme tout le monde. J’ai pris connaissance ensuite qu’il existait une autre astrologie, beaucoup plus ancienne, fondée sur les constellations, et qui prenaient en compte le mouvement de toupie de la terre qui engendre ce que l’on nomme la précession des équinoxes. Les indiens du sous-continent indien pratiquent encore comme cela. J’ai donc appris l’astrologie indienne, puis je suis revenu à l’astrologie occidentale, donc tropicale, plus cartésienne, et puis j’ai décidé de tester l’astrologie occidentale en tenant compte de la précession des équinoxes, car je ne vois pas pourquoi les astrologues occidentaux feraient mine d’ignorer ce mouvement de la terre qui est du à l’ inclinaison de son orbite de 23°26. Et comme j’ai l’esprit pragmatique, j’ai pu vérifier que les maîtrises des maisons étaient beaucoup efficientes lorsque l’on décalait les angles d’environ 24°. Après, il a fallu choisir entre différents ayanamsas (différence en degrés entre le point vernal et le 0° Bélier sidéral). Je laisse les théoriciens s’affronter. Je ne suis pas armé pour leur répondre. Etant toujours pragmatique, j’ai choisi celui qui semblait donner les meilleurs résultats, calculé par le grand astrologue irlandais Cyril FAGAN, et qui est calculé par tous les bons logiciels d’astrologie et présenté sous le nom SVP point vernal sidéral.

Les aspects partiles
C’est ainsi que je privilégie, depuis de nombreuses années, les aspects partiles, c’est-à-dire le passage des angles, des planètes et des points fictifs, sur des degrés de même numéro d’ordre. Par exemple, si une planète se situe à 10° d’un signe, toute autre planète, point fictif ou angle qui transiteront le 10° de n’importe quel signe, pourra déclencher un évènement de la nature des acteurs transitants et transités.

La domification zodiacale
Toujours pragmatique, après avoir testé plusieurs domifications, notamment Porphyre, j’ai finalement été convaincu de l’excellence de la domification zodiacale. Sans affirmer qu’elle est la seule possible, elle fonctionne à merveille. Elle est valable quelle que soit le lieu géographique, à l’équateur comme aux pôles, ce qui n’est pas le cas des autres domifications. Elle supprime les signes interceptés et réduit le nombre de prétendants à la maîtrise des maisons. De plus, elle répond au principe de partilité évoqué plus haut puisque chaque cuspide partage le même degré que l’ascendant. Les cuspides de toutes les maisons sont donc en résonnance vibratoire avec l’ascendant.
Voici ce que donnerait le graphique d’un thème de naissance, pour une personne née le 1er janvier 2016 à un point du globe situé à 78N55, avec une domiciliation Placide.

Naissance Pôle Nord

L’on voit de suite l’absurdité du thème natal, avec une maison I qui s’étend de l’ascendant au Fond du Ciel ; une maison VII qui lui face allant du descendant au MC ; deux énormes maisons VI et XII s’étendant chacune sur 5 signes, et l’absence de maisons II, III, IV, V, VIII, IX, X, XI.
Voici le même thème en domification zodiacale

Naissance Pôle Nord 2

Nous avons bien 12 maisons. Le MC est complètement déconnecté de la maison X. Il ne doit jamais être pris en compte pour la détermination de la maison de la profession. La profession, c’est le 10ème signe à compter de l’ascendant. Le Milieu du Ciel, c’est l’antenne passive, le fatum, ce qui échappe à la volonté, à l’action du sujet.
J’espère vous avoir convaincu. Il est souvent utile de raisonner par l’absurde.

Les révolutions lunaires
Concernant les révolutions lunaires, je n’ai pas tranché définitivement. Mais, je me suis aperçu que les révolutions lunaires, à compter de la position de la Lune dans la révolution solaire, était plus efficace que celles calculées à partir de la Lune natale. La démarche est donc la suivante : à partir du thème natal l’on calcule la révolution solaire, à partir du thème de la révolution solaire l’on calcule la révolution lunaire, et, à partir de la révolution lunaire, l’on regarde les transits par progression du thème lunaire.

La Part de la Mort.

Il en existe plusieurs, mais celle qui se calcule comme suit ASC + SAT – LUN m’est apparue efficace. Je rappelle que, comme je pratique la domification zodiacale, la cuspide de la maison VIII est toujours à 150° de l’Ascendant. Il y a donc aussi une Part de Mort située à 150° de la première, et que l’on peut écrire comme suit : VIII + SAT – LUN. Et ça marche !
Comme Denis LABOURE l’a révélé, les parts astrologiques dites « arabes » fonctionnent très bien dans les révolutions solaires (j’ajoute dans les révolutions lunaires aussi) et moins bien dans les thèmes de naissance. A l’usage, il a raison.

Il était utile, je crois, de faire ces précisions pour comprendre ma démarche qui s’éloigne un peu des méthodes habituelles.