L’on en parle peu en France, mais des élections législatives très importantes vont avoir lieu en Italie le 4 mars 2018.
Voici le thème du jour.
Ce qui frappe dans ce thème, c’est l’absence d’aspects entre les planètes. Du moins, l’absence d’aspects serrés et précis car je ne sélectionne que les aspects avec un orbe de 1° maximum. Cela évite d’avoir des figures avec 36 aspects dont personne ne peut faire la synthèse. En revanche, s’il n’y a pas d’aspects entre les planètes, il est deux conjonctions très serrées de planètes aux angles, ce qui les rend encore plus certaines dans leur réalisation, puisque non polluées par des aspects venant d’autres planètes.
Nous devons prendre en compte une conjonction de Neptune sur l’ascendant Verseau et une autre de Mars sur le Milieu du Ciel en Scorpion. Toute la problématique de cette élection est contenue dans ces deux transits.
Neptune est la planète de la sensibilité, de la conscience supérieure. En Verseau, elle représente la capacité à avoir des buts élevés et humanistes, dans la tradition religieuse (pour l’Italie, ce sont les valeurs du catholicisme, toujours très fortement implantées).
Mars en Scorpion nous dit tout autre chose. Il signifie l’instinct de conservation, s’exprimant parfois avec brutalité, voir avec fanatisme.
Nous avons donc là deux forces qui s’expriment et qui entrent en conflit. Le Scorpion et le Verseau sont deux signes fixes qui sont au carré l’un de l’autre. La fusion, ou le simple compromis est impossible, vu qu’aucune planète n’est présente pour les relier.
La question principale, débattue pendant la campagne électorale, tourne autour de l’immigration de masse dont l’Italie est l’objet depuis quelques années. Il y a ceux qui pensent qu’il faut accueillir tous les migrants pour des raisons humanitaires et par charité chrétienne (c’est la position de Neptune) et il y a ceux qui pensent que cet afflux massif de populations étrangères constituent un danger pour l’intégrité de la nation italienne et surtout pour la sécurité de ses habitants (c’est la position de Mars en Scorpion).
Ce thème montre bien le conflit entre l’idéalisme et la réalité. Mon sentiment est qu’aucun de ces deux pôles ne peut l’emporter. L’on assistera sans doute à une montée des extrêmes, mais aucune majorité claire ne se dégagera.
Neptune est très proche de Achernar et Mars est conjoint à Ras Alhague. Achernar est de nature jupitérienne et Ras Alhague de nature Mercure/Jupiter. Mercure est une planète de compromis (parfois de compromission) et Jupiter une planète d’ordre, mais plutôt à droite.
En déclinaison, c’est nettement Mars qui domine Neptune. Mars est en parallèle de déclinaison avec Saturne. C’est donc une ligne dure qui devrait arriver en tête du scrutin. Mais les Italiens vont voter selon un nouveau mode de scrutin, en partie uninominal à 1 tour, en partie à la proportionnelle, qui a peu de chance de dégager une ligne claire.
A noter que le Mouvement 5 Etoiles, que certains sondages placent en tête, est né le 5 octobre 2009. A cette date, le Soleil était à 16 Vierge à l’opposition de la Lune en Poissons (signe de Neptune). Or, le 4 mars prochain, la Lune sera à 16 Vierge, en maison VIII, dans le signe opposé à sa position radicale. Je doute fort que ce mouvement fasse le score qu’il attend.
La nouvelle Forzia Italia, le parti de BERLUSCONI, est né le 16 novembre 2013. La Lune était dans le signe du Bélier, signe de Mars. La conjonction de Mars au Milieu du Ciel en Scorpion lui est donc favorable, d’autant que Saturne fait un trigone à sa Lune natale.
Quant à Mattéo SALVINI, il est né le 9 mars 1973 (heure inconnue). Le leader de la Ligue du Nord est né, lui aussi, avec la Lune en Bélier, et peut donc profiter du transit de Mars au Milieu du Ciel. Cependant, sa Lune natale est au carré des nœuds lunaires du jour. Ses positions politiques, les plus radicales de tous les candidats, ouvertement xénophobes, risquent de lui porter préjudice. Néanmoins, il est sur la bonne vague.
Nous suivrons donc avec une grande attention cette élection, car, si le courant anti-immigrationniste est bien implanté en Pologne, en Hongrie, en Tchéquie, en Slovaquie, et, récemment, en Autriche, aucun pays fondateur de l’Union Européenne, n’a, à ce jour, osé franchir le pas. Nous sommes, nous Français, directement concernés par cette élection. L’Italie est à notre frontière. Elle peut être un rempart contre une immigration de masse où, au contraire, un appel d’air.
A un an des élections européennes, l’élection législative italienne constituera un test important. Le courant auti-immigrationniste va-t-il progresser, comme partout ailleurs en Europe (y compris en Allemagne) où va-t-il régresser ? Le thème du jour tend à montrer qu’il va progresser.